5 Questions avec le responsable des relations avec les autochtones de la formation, de la sécurité et de l’environnement

Sandra Witt, responsable des relations avec les autochtones pour la formation, la sécurité et l'environnement.

Sandra Witt, responsable des relations avec les autochtones pour la formation, la sécurité et l’environnement.

Peter Mallett,
Rédacteur en chef 

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Sandra Witt est responsable des relations avec les autochtones au sein de la Formation sécurité et environnement (FSE) des Forces maritimes du Pacifique (FMAR(P)).

Il s’agit d’un poste entièrement nouveau créé en janvier au sein de l’unité FSE des FMAR(P). L’officier chargé des relations avec les autochtones assure la liaison entre les communautés autochtones susceptibles d’être affectées par les opérations militaires sur l’eau et les hauts responsables de la base. En tant que membre de la fonction publique du Canada, son travail consiste à comprendre les répercussions des activités de la Marine royale canadienne (MRC) et du ministère de la Défense nationale (MDN) sur les communautés autochtones vivant sur l’eau, notamment en ce qui concerne les navires, l’armement, les sonars et les effets sur la faune et la flore marines.

Plusieurs propriétés du MDN sont situées à proximité ou à côté de communautés des Premières nations, dont beaucoup ont des territoires traditionnels qui s’étendent dans les eaux marines où la marine opère et s’entraîne. En tant que représentant officiel de la FSE, M. Witt conseille également les membres de la MRC sur la mise en œuvre de politiques impliquant les communautés autochtones.

C’est dans cette optique que le Lookout a posé à Mme Witt cinq questions sur son nouveau poste.

Quel est l’objectif principal de votre nouveau poste au sein de FSE ?

Développer de meilleures relations, des procédures standardisées pour l’engagement et la communication avec les communautés des Premières nations.

Il est très important de comprendre comment la MRC affecte ces relations par le biais d’opérations sur l’eau, y compris les opérations des navires et les endroits où nous naviguons, menons des exercices ou faisons de la formation sur l’eau. Il peut également s’agir de vols d’avions, d’essais et d’entraînement à l’utilisation d’explosifs ou d’armes, ou encore d’activités liées aux moteurs. L’accent est également mis sur les situations où des mammifères marins sont impliqués, en particulier les orques.

Il est essentiel de coordonner la communication et la prise de décision avec toutes les branches et tous les départements de la MRC et du MDN afin que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. Un autre élément clé du poste consiste à identifier les possibilités d’emploi et les programmes du ministère de la Défense nationale qui pourraient bénéficier aux personnes vivant dans ces communautés.

Quelles sont les qualifications et l’expérience que vous apportez à ce poste ?

J’ai travaillé pendant 30 ans avec des communautés indigènes dans le cadre de plusieurs carrières. J’ai obtenu un diplôme en archéologie à l’université Simon Fraser. En tant qu’archéologue, j’ai commencé à travailler avec les communautés indigènes sur le terrain et à passer du temps dans leurs communautés pour découvrir leur vie quotidienne et les défis auxquels elles sont confrontées, et pour explorer les aspects réels et quotidiens de leur culture. En tant qu’archéologue consultante indépendante, j’ai travaillé pour le compte de communautés, élaborant des études sur l’utilisation traditionnelle afin de mieux documenter leur relation avec la terre et d’appuyer leur travail de revendication territoriale. J’ai ensuite travaillé à BC Hydro dans le domaine des relations avec les autochtones, où j’ai élaboré la politique de l’entreprise et consulté les communautés sur l’impact des programmes de BC Hydro sur les communautés.

J’ai ensuite travaillé dans le domaine du conseil environnemental pour un certain nombre de grandes sociétés de conseil. Dans ce domaine, il était essentiel de mener des évaluations environnementales et de conseiller plusieurs entreprises privées impliquées dans des projets de construction dans des espaces autochtones et des territoires traditionnels.

L’une des principales tâches de mes emplois précédents consistait à expliquer aux entreprises du secteur privé pourquoi elles devaient effectuer le travail de conseil et d’évaluation environnementale avec les communautés autochtones, et j’ai trouvé cela très excitant et gratifiant.

Quel est le plus grand défi auquel vous êtes confronté dans votre fonction ?

Le plus grand défi de mon travail est de trouver un équilibre entre les besoins des communautés autochtones et les besoins opérationnels de l’armée, et de trouver des solutions qui soient acceptables et bénéfiques pour les deux.

De nombreuses communautés des Premières nations de cette région sont très orientées vers la vie sur les eaux côtières. Ces communautés entretiennent une relation très étroite avec la mer et ont tout intérêt à préserver leur relation avec les orques et les autres mammifères marins, ainsi que leurs activités de pêche sur l’eau. Tout cela est essentiel à la survie de leur culture.

Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise sur l’établissement de relations avec les communautés autochtones ?

S’engager tôt est l’une des leçons les plus précieuses que j’ai apprises au début de ma carrière. Plus on s’engage tôt auprès des communautés autochtones et plus on leur parle de la planification des projets ou des opérations à venir, plus on a de chances d’obtenir des résultats positifs. J’ai appris cela en travaillant avec des communautés autochtones sur le fleuve Fraser, où l’activité des navires pouvait avoir une incidence sur leurs droits de pêche traditionnels. À mesure que l’on comprend ces questions complexes, on peut mieux proposer des mesures d’atténuation et devenir beaucoup plus efficace dans la recherche de solutions équitables.

Quelle est la chose la plus intéressante que vous ayez apprise sur les relations entre l’armée et les autochtones depuis que vous avez pris vos fonctions ?

L’une des choses qui m’ont le plus impressionné, par rapport à mon travail dans le secteur privé, c’est que les hauts dirigeants de la BFC Esquimalt et des Forces maritimes du Pacifique comprennent beaucoup mieux l’importance des relations avec les Autochtones. Dans le passé, j’ai occupé des postes où j’ai dû me battre pour que les gens prennent conscience de l’importance de ces relations. Le fait de voir un tel enthousiasme, un tel soutien et un tel encouragement pour mes efforts a été une évolution positive dans mon travail.

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