TSPT : La nature et l’éducation dans l’addiction basée sur les traumatismes

Thomas Goenczi, 
Collaborateur de Lookout 
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La dépendance née d’un traumatisme est dévastatrice pour le psychisme. Le chemin qui mène à la dépendance est unique pour chacun. Aucune histoire n’est jamais la même. Bien sûr, nous pouvons admettre certaines généralisations sous la forme de formes similaires de traumatisme, à savoir les traumatismes de l’enfance, les abus sexuels, les maladies mortelles, les catastrophes naturelles et les événements majeurs. Cependant, une autre pièce du puzzle des traumatismes et des dépendances est l’état de notre développement psychique au moment de la tragédie. En d’autres termes, quelle était la capacité de notre ego à gérer un événement aussi critique ?
 
Nous avons tous des schémas qui sont nés en nous. Une bonne représentation de cela est que nous avons tous un code génétique unique dans notre ADN. Des recherches ont suggéré que la génétique joue un rôle important chez les personnes souffrant d’addiction. Selon les estimations, 40 à 60 % des addictions sont liées à des facteurs héréditaires. En fait, la prédisposition génétique d’une personne peut être un indicateur lorsqu’il s’agit de comprendre pourquoi une personne peut choisir la voie de la toxicomanie.
 
Même si ces estimations naturelles sont dignes d’intérêt, les facteurs environnementaux apportent leur pierre à l’édifice. La façon dont nous sommes élevés et dont le monde interagit avec nous est un élément essentiel de l’histoire de la dépendance. Des facteurs tels que la dynamique familiale, la prise en compte consciente et inconsciente des schémas psychologiques d’autres personnes et la manière dont elles y ont fait face nous entraînent tous sur la voie de la dépendance.
 
Lorsque la dépendance et le traumatisme entrent en collision, il s’agit souvent de la tempête parfaite d’une prédisposition génétique, d’un manque de sens à la vie ou d’une incapacité à donner un sens à sa vie, d’une adaptation défectueuse et d’un entêtement à changer. Si l’on ajoute à cela l’angoisse mentale, émotionnelle et physique qui accompagne une expérience traumatisante, on comprend pourquoi nous cautérisons la blessure en adoptant des comportements addictifs.
 
Lorsque nous sommes au plus profond de la dépendance, nous sommes à la poursuite de quelque chose qui va au-delà de l’acte lui-même. Sans réfléchir, nous nous engageons dans un cycle interminable qui nous laisse rabougris et éternellement marqués. Notre indifférence à l’égard de nos traumatismes tire et pousse notre psychisme dans une rigidité qui nous fait croire que nous n’avons plus d’autonomie.
 
Notre ego ne sait pas comment gérer et traiter le traumatisme.
 
Notre nature et la façon dont nous avons été nourris au cours de notre vie ont de l’importance lorsqu’il s’agit de notre réaction à notre traumatisme. Cependant, le traumatisme n’est qu’une étape dans le parcours d’une personne. Il s’est produit, mais que choisissons-nous de faire après coup ? Ce sont les pièces restantes du puzzle : notre action en avant et ce que nous choisissons de devenir.
 
Sortir de l’autre côté d’une dépendance basée sur un traumatisme est un voyage de héros. Il nous amène à grandir et à mieux comprendre qui nous sommes et ce dont nous sommes vraiment capables. Nous nous élevons au-dessus du modèle et recommençons à vivre.
 
Thomas Goenczi est un ancien combattant de la MRC et un conseiller clinique diplômé qui exerce en cabinet privé : Well Then Therapy.
 
Le contenu de ce site n’est pas destiné à remplacer les conseils, le diagnostic ou le traitement d’un professionnel. Demandez toujours l’avis de votre professionnel de la santé mentale ou d’un autre prestataire de santé qualifié pour toute question relative à votre état de santé.

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