TSPT : Le cycle de l’addiction basée sur le traumatisme 

Thomas Goenczi, 
Collaborateur du Lookout 

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Dans tout modèle de comportement, il y a un cycle identifiable qui nous fait avancer. Parfois, nous sommes parfaitement conscients de ce schéma, parfois nous vivons dans une profonde inconscience. Les deux sont tout aussi douloureux l’un que l’autre.

Ce qui rend difficile la dépendance à la suite d’un traumatisme, c’est que l’esprit commence à rationaliser la nécessité du comportement par le biais de son renforcement émotionnel. En d’autres termes, la dépendance devient une alternative séduisante parce que toutes les autres options nous obligent à affronter notre désespoir. En adoptant par défaut un comportement compulsif, nous repoussons l’angoisse interne du traumatisme. Ce qui semble évident, c’est qu’il y a un transfert de conscience à travers le voile de la routine complaisante.

L’une des premières choses à faire pour interrompre un schéma psychologique est d’identifier le cycle de la dépendance. Chaque cycle de dépendance est nuancé et complexe en soi. Cependant, il existe généralement une formule générale qui constitue le schéma d’une dépendance fondée sur un traumatisme :

Accablement : il se manifeste physiquement, émotionnellement et mentalement.

Physiquement, notre corps ne se sent pas aligné avec la réalité, nous remarquons que notre corps se tend et que notre respiration s’écarte de son rythme naturel. Les sensations physiques les plus courantes en cas de dépassement sont la transpiration, la tension au niveau de la mâchoire, du cou et des épaules, le sautillement des jambes, l’incapacité à rester assis et le classique creux dans l’estomac.

Sur le plan émotionnel, l’anxiété commence à monter, les sentiments de tristesse et de colère prennent le dessus et notre capacité à réguler nos émotions devient inexistante.

Sur le plan mental, nos pensées commencent à être ruminatives et nous nous retrouvons à suivre le même fil de pensée. Dans cet état d’esprit accablé, nous avons très peu de contrôle, voire aucun, et notre dialogue intérieur devient excessivement critique et moralisateur.

La fuite : En raison de l’immensité psychologique du moment, nous cherchons à éviter cette confrontation avec nous-mêmes. Cela peut être dû à un déclenchement interne ou externe. Dans ce cas, nous cherchons à nous distraire pour éviter de souffrir.

L’action : Il peut s’agir d’un acte conscient ou inconscient. Nous faisons ce qui nous apporte le soulagement que nous recherchons, ce sentiment de ne plus avoir à affronter le traumatisme et ses conséquences, une sortie. D’une certaine manière, nous sommes psychologiquement à la recherche d’une expérience qui tente de transcender l’horreur persistante. Nous sommes à la recherche d’un état d’euphorie psychique qui nous permette de nous évader. Ces actions vont de l’abus de substances à la surcharge de travail (bourreau de travail), en passant par le sexe et l’amour, les médias sociaux, l’utilisation du téléphone, les jeux, etc.

Détérioration : Après l’action et la gratification insignifiante qui en découle, notre psychisme plonge dans un état d’angoisse plus profond. Notre tentative de répression ou de suppression entraîne notre bien-être psychologique dans un état plus déflationniste. L’apogée nous a soulevés, mais la chute n’en est que plus dure.

Le problème de la dépendance fondée sur les traumatismes est que nous sommes parfois conscients du cycle et même de son résultat, mais d’autres fois, nous volons inconsciemment. Cependant, lorsqu’une personne peut commencer à associer sa dépendance à un traumatisme, cela nous donne un point de départ.

Un événement traumatisant absorbe une grande partie de l’énergie psychique qui nous empêche de vivre. La dépendance liée à un traumatisme est un moyen d’orienter cette énergie dans une autre direction ; c’est la poursuite d’une vie que nous avions avant le traumatisme. D’une certaine manière, nous cherchons une façon de vivre qui surpasse notre traumatisme. Identifier où l’on se trouve dans le cycle de la dépendance aide à reprendre le contrôle sur le moment. Bien sûr, nous aimerions tous être en mesure de mieux gérer et faire face lorsque nous sommes dans un état d’accablement. Cependant, la première étape de la lutte contre toute dépendance consiste à prendre conscience de nos schémas psychologiques uniques. Lorsque nous prenons conscience de la manière dont nous en arrivons au point de détérioration psychique, nous mettons en lumière notre caractère compulsif. Une fois que nous connaissons ce schéma, nous pouvons enfin apprendre à l’accepter.

Thomas Goenczi est un ancien combattant de la MRC et un conseiller clinique diplômé qui exerce en pratique privée : Well Then Therapy.

Le contenu de ce site n’est pas destiné à remplacer les conseils, le diagnostic ou le traitement d’un professionnel. Demandez toujours l’avis de votre professionnel de la santé mentale ou d’un autre prestataire de santé qualifié pour toute question relative à votre état de santé.

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