Destruction des explosifs et munitions en mer Mission en haute altitude avec Parcs Canada
By Lookout Production on Nov 26, 2024 with Comments 0
Ens 2 Patrick Delisle,
Affaires publiques des FMAR(P)
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Alors que l’hélicoptère s’élève à plus de 2 000 mètres d’altitude, deux spécialistes de la neutralisation des explosifs et munitions (NEDEX) contemplent les pics escarpés des montagnes Rocheuses, dont la beauté sereine contraste fortement avec la mission dangereuse qui les attend. Par mesure de sécurité, l’un des techniciens EOD tient les explosifs plastiques C4 dans son sac, tandis que l’autre porte les détonateurs. Bientôt, ils atterriront et entameront la tâche précaire de localiser et d’éliminer les munitions, assurant ainsi la sécurité de cet environnement majestueux pour les générations futures.
Voler dans un hélicoptère chargé d’explosifs au-dessus d’un col de haute montagne peut sembler sortir d’un film de James Bond, mais pour la cellule de neutralisation des explosifs et munitions (MEOD) de l’unité de plongée de la flotte (Pacifique) (FDU[P]), il s’agit d’un mardi comme les autres.
Mais pourquoi des plongeurs de la marine hautement spécialisés sont-ils chargés de faire exploser des projectiles sur le flanc d’une montagne ? La réponse réside dans les responsabilités uniques de l’unité FDU(P). Cette équipe d’élite est chargée de l’élimination des munitions militaires. Leur expertise permet de garantir que même les endroits les plus difficiles et les plus austères – que ce soit le fond de la mer ou les crêtes déchiquetées du parc national des Glaciers – sont à l’abri des dangers que représentent les restes d’explosifs militaires.
Lors de leur dernière mission, ils se sont rendus à Revelstoke, en Colombie-Britannique, pour se débarrasser de deux munitions non explosées (UXO) provenant d’une précédente opération (Op) Palaci et trouvées dans des endroits reculés à Crossover et Ross Peak, loin du sentier pour tous les randonneurs, à l’exception des plus intrépides. L’opération Palaci est une opération conjointe des Forces armées canadiennes (FAC) et de l’Agence Parcs Canada (APC) au col Rogers, en Colombie-Britannique, dont l’objectif est de réduire le risque d’avalanches naturelles. Pour ce faire, des frappes d’artillerie précises sont utilisées pour créer des avalanches contrôlées, avant que le manteau neigeux n’atteigne un point où l’avalanche pourrait devenir beaucoup plus destructrice.
Après des mois de planification, de suivi des conditions météorologiques et une journée de voyage jusqu’à Revelstoke, le Maître 1re classe (M 1) Burrell et le Maître 2e classe (M 2) Paquette étaient sur les lieux. Le M 1 Burrell, chef du service de neutralisation des explosifs et munitions, a déclaré : “En moyenne, nous recevons une centaine d’appels par an pour la neutralisation des explosifs et munitions en Colombie-Britannique”.
La préparation de la mission a été méticuleuse, les opérateurs choisissant de manière sélective leur chargement afin de s’assurer que seul l’essentiel était inclus. La nécessité d’un équipement minimal s’explique par l’importance du poids, l’hélicoptère devant s’élever à des altitudes aussi élevées. Outre les explosifs et les outils spécialisés, ils ont également emporté du matériel de survie essentiel pour les montagnes. Ce matériel comprenait des fournitures d’urgence, des trousses de premiers soins et du spray anti-ours, étant donné la possibilité de rencontrer des grizzlis sur la piste.
Le matin de la mission, un briefing sur la sécurité des UXO a été organisé, ainsi qu’une présentation du plan visant à les faire exploser en toute sécurité, y compris les itinéraires d’évacuation possibles en cas d’urgence.
Après avoir été déposée dans une zone d’atterrissage désignée, l’équipe a marché jusqu’à Crossover Peak et a localisé la première UXO, un obus d’artillerie d’obusier de 105 mm. Bien que chaque tâche EOD soit différente, l’approche de base reste la même. Une fois que l’endroit est jugé sûr pour l’élimination, l’équipe prépare sa propre charge explosive, se déplace vers un endroit sûr, puis déclenche l’explosion.
Lorsqu’on lui demande ce qu’il ressent lorsqu’il est régulièrement confronté à des explosifs, le M 1 Burrell plaisante : “C’est amusant, mais on s’y habitue au bout d’un moment. Les gars cool ne regardent pas les explosions.” Il termine en déclarant : “Je tire beaucoup de satisfaction de mon travail. Nous rendons le monde plus sûr, une explosion à la fois !”
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