La bifurcation en matière de conseil

Thomas Goenczi, Collaborateur du Lookout — Cela fait maintenant cinq séances de conseil.

À ce stade, vous avez, je l’espère, déballé vos problèmes urgents dans une mesure raisonnable. En outre, en fonction de la gravité de votre principale plainte et de la dynamique entre vous et votre conseiller, vous avez plus que probablement commencé à tirer profit de la consultation.

À ce stade, il se peut que vous arriviez à la proverbiale bifurcation de votre parcours de conseil, qui peut être invoquée lorsque vous réfléchissez aux progrès que vous avez accomplis.

En général, les praticiens de la santé mentale utilisent le “massing” au début de la consultation. Cette technique consiste à suggérer au client ou au patient de venir consulter une ou deux fois par semaine. C’est un peu comme lorsqu’un médecin vous prescrit un médicament ou un complément particulier qui nécessite une dose d’attaque, c’est-à-dire une dose plus élevée pour faire disparaître les symptômes présentés. La différence avec le conseil est que vous avez l’autonomie de décider de la dose dont vous avez besoin. Cela peut être valorisant pour certains, ou anxiogène pour d’autres, et cela varie généralement en fonction de la disposition actuelle de l’individu à prendre des décisions pour lui-même.

Ainsi, le plus souvent, après quelques séances, le véhicule psychologique des personnes commence à retrouver une certaine forme de fonctionnement. Cependant, ce changement dans le bien-être psychologique et émotionnel peut souvent les conduire à une bifurcation dans leur parcours thérapeutique. Deux questions fréquentes se posent à cette intersection de la santé mentale :

Combien de temps vais-je devoir continuer à consulter ?

À quelle fréquence dois-je continuer à consulter ?

Réfléchissez à votre intention en matière de conseil lorsque vous décidez de la manière dont vous souhaitez aller de l’avant. Pourquoi avez-vous choisi de vous faire conseiller au départ, et est-ce que cela a changé depuis que vous êtes arrivé à la bifurcation ?

Par exemple, vous avez choisi la consultation pour travailler sur vos problèmes de TDAH, mais au cours des premières séances, vous avez découvert que votre anxiété sociale et la façon dont elle est liée à vos relations contribuent à votre TDAH. L’évolution d’un problème est très fréquente au cours d’un voyage thérapeutique et a un impact direct sur les questions ci-dessus.

En plus de réfléchir à l’évolution de la consultation, vous devez évaluer votre capacité à supporter le travail effectué. Ce dilemme, qui consiste à savoir ce que vous pouvez supporter, doit être abordé sérieusement. Vous risquez d’être submergé par le processus s’il est trop rapide, ce qui indique qu’il reste du travail à faire. Après une réflexion intuitive, vous pouvez délibérer rationnellement et de façon pragmatique de ce qui vous convient le mieux.

Il existe une myriade de résultats à la bifurcation décrite.

Certaines personnes peuvent arriver à ce point et décider qu’elles ont fait tout ce qu’elles pouvaient à ce stade et mettre fin à leurs sessions. D’autres poursuivent le travail, s’enracinant intensément dans une thérapie hebdomadaire, tandis que d’autres encore voient leur conseiller une fois par mois et l’utilisent davantage comme une pratique d’hygiène psychique.

Il n’y a pas de mauvaise direction à prendre à cet embranchement. Si vous parvenez à exploiter la fluidité et le rythme de votre parcours thérapeutique, celui-ci devient une expérience plus immersive. En réfléchissant à ce dont vous avez besoin à ce moment-là, qu’il s’agisse de séances plus fréquentes ou d’une pause, et en faisant preuve de compassion à l’égard de ce que vous pouvez endurer, vous vous préparez à vivre une expérience de conseil holistique et nourrissante.

Thomas Goenczi est un vétéran de la RCN et un conseiller clinique diplômé qui exerce en cabinet privé : Well Then Therapy.

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