Matelot de 2e classe, camarade Allan White : Un héritage de devoir et d’humilité des Prairies

Allan White et des membres du NCSM Unicorn après la cérémonie des chevaliers de la Légion d'honneur à Prince Albert, en Saskatchewan, le 12 août. Photos fournies.

Allan White et des membres du NCSM Unicorn après la cérémonie des chevaliers de la Légion d’honneur à Prince Albert, en Saskatchewan, le 12 août. Photos fournies.

Ens 2 Gokhan Nas, 
NCSM Unicorn 

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À 101 ans, Allan White, un homme humble mais remarquable de la Saskatchewan, a reçu la plus haute distinction française, le titre de chevalier de la Légion royale canadienne, en reconnaissance de son rôle dans la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il servait dans la Marine royale canadienne (MRC). Le 12 août, entouré d’amis, de membres de sa famille, d’anciens combattants et de membres du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Unicorn, une cérémonie solennelle a eu lieu au Mont St. Joseph Home, à Prince Albert, en Saskatchewan, pour rendre hommage au dévouement et au courage de M. White, un homme dont l’histoire de service continue d’être une source d’inspiration.

Né dans une région rurale de la Saskatchewan, Allan White n’était pas destiné à servir dans la marine. Pendant la guerre, il se rend à Saskatoon pour s’enrôler dans l’armée de l’air. Cependant, une décision de dernière minute va changer sa trajectoire. “Je me suis dit que je ne voulais pas être prisonnier de guerre”, se souvient-il. L’idée d’être abattu et capturé était troublante. De même, les tranchées de l’armée, boueuses et détrempées par d’interminables journées de pluie, ne l’intéressaient pas. La marine, en revanche, présente un certain attrait : “Tant que votre navire est à flot, vous avez un lit sec – pas un lit, mais un hamac. C’est ainsi que M. White se retrouve dans la Réserve des volontaires de la Marine royale du Canada (RVMRC).

White a servi sur plusieurs navires de guerre, mais son affectation la plus remarquable a été à bord du HMS Guysborough. Faisant partie de la 14e flottille britannique de dragage de mines, le Guysborough a joué un rôle crucial en ouvrant la voie au débarquement. Au cours des nuits fatidiques des 5 et 6 juin 1944, White et ses camarades ont balayé le canal 2 du secteur américain, assurant ainsi le passage en toute sécurité de la force d’invasion. Les opérations de déminage ont repris peu après l’assaut initial, et c’est cet effort incessant pour nettoyer les eaux traîtresses qui a contribué de manière significative au succès de la mission. Il n’est pas surprenant que la France, une nation profondément reconnaissante envers ses libérateurs, ait accordé un tel honneur à White.

 

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Allan White s'est joint à la Réserve des volontaires de la Marine royale du Canada (RVMRC) au NCSM Unicorn à Saskatoon, en Saskatchewan.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Allan White s’est joint à la Réserve des volontaires de la Marine royale du Canada (RVMRC) au NCSM Unicorn à Saskatoon, en Saskatchewan.

Ce qui rend l’histoire de White encore plus remarquable, c’est son sens de la modestie. Malgré son rôle essentiel dans la guerre, il insiste sur le fait que beaucoup d’autres méritaient bien plus l’honneur du Chevalier. “Il y a beaucoup de gens qui le méritent, et ils sont bien plus nombreux que moi”, a déclaré M. White. Son humilité est évidente dans la façon dont il parle de la guerre, rappelant que beaucoup de ses camarades marins ne sont pas rentrés chez eux. White a lui-même échappé de peu à ce destin : il a été transféré du HMS Guysborough deux semaines seulement avant qu’il ne soit torpillé et coulé par un sous-marin allemand.

Le service de M. White ne s’arrête pas à la fin de la guerre. Après sa démobilisation en juillet 1945, il est retourné en Saskatchewan, où il est devenu membre fondateur de la Légion de Smeaton, ce qui témoigne de son dévouement à l’égard de ses camarades anciens combattants. Au cours des 77 dernières années, M. White a été une présence active et durable au sein de la Légion royale canadienne. Même à 101 ans, il participe encore à des activités de collecte de fonds, encourageant la prochaine génération de membres de la Légion à perpétuer l’héritage du service.

Dans le cadre de la récente cérémonie, M. White s’est vu remettre une casquette du navire et une collection d’écussons et d’insignes du NCSM Unicorn, où il s’était entraîné des décennies plus tôt. La présence du Capitaine de corvette Michael Su et d’autres responsables militaires a mis en évidence le respect que M. White a gagné tout au long de sa vie. Plus qu’un simple aperçu de son service en temps de guerre, cet événement a été l’occasion de célébrer un homme qui s’est dévoué à son pays, à sa communauté et à sa famille.

Les réflexions de M. White sur la famille sont particulièrement touchantes. Au cours de la cérémonie, il a parlé avec chaleur du soutien de ses proches, déclarant : “Il y a beaucoup de choses dans ce monde, mais rien ne vaut une bonne famille”. Entouré de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, l’héritage de M. White n’est pas seulement celui du service militaire, mais aussi celui des valeurs de loyauté, d’humilité et d’amour.

L’histoire d’Allan White est celle d’un héroïsme discret. C’est un homme qui, malgré les dangers qu’il a affrontés, refuse de se placer sous les feux de la rampe. Le titre de Chevalier de la Légion d’honneur est un hommage approprié à un homme qui a servi non pas pour la gloire, mais par sens du devoir. Son histoire, comme celle de tant d’anciens combattants, nous rappelle les sacrifices consentis au nom de la liberté et l’impact profond du service d’un individu. Allan White est décédé le 16 septembre 2024.

 

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