La marine marchande

Survivants d’un navire marchand torpillé à bord du NCSM ARVIDA le 14 septembre 1942, port de St. John’s. Source : Lt Gerald M. Moses / Canada. Ministère de la Défense nationale / Bibliothèque et Archives Canada / PA-136285

Survivants d’un navire marchand torpillé à bord du NCSM ARVIDA le 14 septembre 1942, port de St. John’s. Source : Lt Gerald M. Moses / Canada. Ministère de la Défense nationale / Bibliothèque et Archives Canada / PA-136285

Les Anciens Combattants, 
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Les réalisations et les sacrifices des Canadiens pendant la Seconde Guerre mondiale sont considérables et couvrent un large éventail d’efforts. Le temps de guerre était souvent une période de grand danger, mais le danger n’était pas seulement affronté par ceux qui portaient l’uniforme militaire. Ceux qui ont servi dans la marine marchande du Canada, la flotte de navires de transport de notre pays qui a transporté l’équipement, le carburant, les marchandises et le personnel dont on avait désespérément besoin vers l’Europe et le reste du monde, ont dû faire leur travail vital en sachant que leurs navires étaient des cibles de choix pour les actions ennemies.
 
La plupart de ceux qui ont servi dans la marine marchande se sont retrouvés à participer à la bataille de l’Atlantique, la lutte entre les Alliés et les Allemands pour le contrôle de l’océan Atlantique. Les marins marchands ont fait preuve d’une immense bravoure sur ce champ de bataille océanique, démontrant l’héroïsme des Canadiens ordinaires qui ont choisi de risquer beaucoup pour aider à protéger les droits d’autrui.
  • Au total, 12 000 hommes et femmes ont servi dans la marine marchande du Canada.
  • Plus de 25 000 voyages de navires marchands ont été effectués pendant la guerre.

Partir à la guerre

Dès le début, on sait que les navires marchands du Canada auront un rôle important à jouer dans l’effort de guerre. En fait, les premières informations recueillies par les agents de renseignement britanniques sur les mouvements des navires allemands ont amené le Canada à conscrire tous les navires marchands deux semaines avant le début de la guerre. Le 26 août 1939, la Marine royale canadienne (MRC) prend le contrôle de tous les navires. Bien que les équipages des navires marchands ne soient pas obligés de naviguer sur les dangereux passages océaniques, la plupart d’entre eux le font.
  • Au début de la guerre, le Canada comptait 38 navires marchands de haute mer. À la fin de la guerre, 410 navires marchands ont été construits au Canada.
  • Les marins marchands ayant connu les dangers des mines et des sous-marins au cours de la Première Guerre mondiale, ils connaissaient de première main les dangers de la navigation en temps de guerre.
  • Les équipages des navires marchands sont formés dans des écoles spéciales telles que la Marine Engineering Instructional School à Prescott, en Ontario.

Affronter les « meutes de loups »

Les « meutes de loups » de sous-marins allemands, connus sous le nom de U-boats, s’attaquent aux navires marchands, causant de lourdes pertes et un taux de mortalité élevé parmi les équipages marchands. Le terme U-boat vient du mot allemand Unterseebooten (bateaux sous-marins) qui désigne les sous-marins.
  • Pour protéger les navires marchands, l’Aviation royale du Canada (ARC) fournit des escortes aériennes et la MRC organise les navires marchands en convois qui sont accompagnés d’escortes navales armées. Ces escortes comprennent des bateaux spécialement conçus, comme les corvettes, qui peuvent déjouer les sous-marins.
  • La production allemande de sous-marins est si efficace que, pendant un certain temps, les Allemands peuvent produire des sous-marins plus rapidement que les Alliés ne peuvent les couler.
  • La marine allemande a continué à améliorer la technologie des sous-marins pendant la guerre. Par exemple, les scientifiques allemands ont inventé le schnorkel, un appareil respiratoire qui permettait aux sous-marins de charger leurs batteries sous l’eau et de rester immergés jusqu’à dix jours. Auparavant, les sous-marins devaient refaire surface fréquemment. Ce fait a aidé les U-boote à faire face à la supériorité aérienne et aux systèmes radar des Alliés.

La bataille de l’Atlantique

Dès le début de la guerre, les sous-marins allemands tentent de couper les voies d’approvisionnement à travers l’Atlantique, menaçant ainsi l’acheminement de biens et de personnels vitaux vers la Grande-Bretagne. Avec la MRC et l’ARC, la marine marchande a joué un rôle clé dans la campagne de six ans visant à débarrasser l’Atlantique des U-boots. La tâche était loin d’être facile – ils ont dû faire face à des attaques féroces de sous-marins allemands et à des conditions météorologiques dangereuses dans l’Atlantique Nord – mais ils se sont mis en danger dans la quête de la paix et de la liberté dans le monde.
  • La bataille de l’Atlantique est la seule bataille de la Seconde Guerre mondiale qui s’est déroulée à proximité des côtes nord-américaines. Les sous-marins allemands ont attaqué les navires côtiers depuis les Caraïbes jusqu’à Halifax. Au cours de l’été 1942, ils ont même pénétré profondément dans le golfe du Saint-Laurent et ont coulé des navires.
  • Au début de la guerre, de nombreux navires marchands sont perdus parce que les avions d’escorte atteignent les limites de leur capacité de vol et doivent faire demi-tour avant que les navires n’atteignent leur destination. La marine a contribué à résoudre ce problème en construisant des ponts d’envol sur les navires marchands, et même en créant des porte-avions marchands (MAC) – des pétroliers ou des transporteurs de céréales équipés d’un pont et de trois ou quatre avions.
  • La bataille de l’Atlantique est une bataille de technologie et d’armes. Lorsque les Allemands ont mis au point des torpilles acoustiques qui se focalisent sur le bruit des hélices d’un navire, les scientifiques alliés ont réagi en 17 jours en mettant au point un dispositif bruyant remorqué derrière un navire qui trompait la torpille et la détournait inoffensivement.
  • Les marins marchands ont été les plus durement touchés par la bataille de l’Atlantique. Le taux de pertes est de un sur sept, soit un pourcentage plus élevé du total des pertes que pour n’importe quel service de combat du Canada. Environ 1 500 Canadiens sont morts, dont huit femmes. En outre, 59 navires marchands immatriculés au Canada ont été perdus.

L’héritage

Les expériences et les récits collectifs de tous les Canadiens pendant la Seconde Guerre mondiale, y compris ceux de la marine marchande, constituent un héritage fier et durable qui se perpétuera dans l’avenir du pays.
 
 
Le 3 septembre : Journée des anciens combattants de la marine marchande
 
Chaque année, les Canadiens rendent hommage au dévouement, à la bravoure et au sacrifice personnel des 12 000 hommes et femmes qui ont servi dans la marine marchande du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. 

La marine marchande a joué un rôle vital et décisif dans l’effort de guerre des Alliés tout au long de la bataille de l’Atlantique, la plus longue bataille continue de la Seconde Guerre mondiale, qui a débuté le premier jour de la guerre en septembre 1939 et qui s’est terminée près de six ans plus tard avec la capitulation de l’Allemagne en mai 1945. Les marins marchands étaient à bord des navires qui transportaient le personnel, l’équipement et le matériel essentiels tout autour du globe, alors qu’ils étaient poursuivis sans relâche par les U-Boote ennemis. Plus de 25 000 de ces voyages dangereux ont été effectués par nos navires tout au long de la Seconde Guerre mondiale.

Camaret-sur-Mer, Finistère / France - 23 août 2019 : bunker et ancre de cuirassé, mémorial de la bataille de l’Atlantique de la Seconde Guerre mondiale à la Pointe de Penhir en Bretagne. Photo : Getty

Camaret-sur-Mer, Finistère / France – 23 août 2019 : bunker et ancre de cuirassé, mémorial de la bataille de l’Atlantique de la Seconde Guerre mondiale à la Pointe de Penhir en Bretagne. Photo : Getty

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