Réduire la stigmatisation et sauver des vies grâce à la sensibilisation et à la formation aux addictions
By Lookout on Jan 02, 2025 with Comments 0
Paul Dagones,
Personnel de la vigie
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Chaque jour, des personnes perdent la vie en Colombie-Britannique à cause d’une overdose. La Semaine nationale de sensibilisation aux addictions (SNSA), qui se tient chaque année pendant la troisième semaine de novembre, s’attaque à cette crise en sensibilisant la population et en promouvant des solutions pratiques.
Dirigés par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCLAT), les ateliers de la SNST explorent des approches novatrices pour réduire les méfaits de la consommation de substances. Chaque année, un thème unique façonne ces efforts. Pour 2024, le thème était “Forger des liens”.
Localement, la BFC Esquimalt et les FMAR(P) ont organisé leur troisième atelier annuel de la SNTAA, reflétant ainsi leur engagement croissant à lutter contre la toxicomanie au moyen d’une approche globale fondée sur des données probantes. Ces ateliers visent à sensibiliser les membres des Forces armées canadiennes (FAC) aux défis généralisés que pose la toxicomanie, tout en promouvant des solutions fondées sur l’empathie et la science.
La série de conférences 2024, intitulée Addiction and Recovery Stigma : Tools and Methods for Supporting Addiction Recovery (Stigmatisation de la dépendance et du rétablissement : outils et méthodes pour soutenir le rétablissement de la dépendance), a mis l’accent sur la lutte contre les stéréotypes et l’élimination des obstacles au soutien.
“L’un des thèmes de la journée porte sur la stigmatisation“, a déclaré Vicky Doucette, spécialiste de la promotion de la santé à la BFC Esquimalt et représentante de la promotion de la santé pour le groupe de travail sur la vie sans dépendance de la Stratégie de santé et de mieux-être des FMAR(P). “Nous avons l’impression qu’il y a beaucoup de stéréotypes qui empêchent de travailler ensemble pour trouver des solutions et apporter un soutien à la toxicomanie.
Mme Doucette a souligné l’importance d’inviter un expert possédant de solides connaissances dans le domaine de la toxicomanie et de la stigmatisation. Pour répondre à ce besoin, elle a invité Max Weselowski, doctorant en sciences sociales à l’université Royal Roads, spécialisé dans le rétablissement des toxicomanies et la réduction de la stigmatisation.
Mme Doucette a constaté que les membres du FAC s’intéressaient de plus en plus aux contacts en personne, ce qui a déterminé le format de l’atelier. La conférence de M. Weselowski a combiné des recherches de pointe et des stratégies concrètes. Il a présenté des outils tels que les questions de dépistage élaborées par le Centre canadien de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) pour évaluer l’implication dans la toxicomanie. Il a également expliqué le modèle des étapes du changement, qui décrit les progrès et les échecs cycliques souvent rencontrés au cours du rétablissement, et a mis l’accent sur le capital de rétablissement, un cadre permettant de favoriser l’estime de soi, d’établir des liens sociaux et d’améliorer la santé physique.
Weselowski a souligné l’impact sociétal de la compréhension des addictions par des méthodes fondées sur des données probantes.
“Plus nous en savons, moins nous sommes émotifs et irrationnels dans nos croyances sur la dépendance”, a-t-il déclaré.“Je pense que l’avantage de cet atelier est qu’il fournit des étapes simples pour aider à construire quelqu’un, plutôt que de l’abattre accidentellement dans nos efforts pour le soutenir.
L’atelier a été suivi d’une session pratique dirigée par Paige Aoki, coordinatrice de l’équipe d’éducation des services communautaires de santé AVI à Victoria. S’appuyant sur sa vaste expérience en matière de lutte contre les surdoses, Mme Aoki a souligné le potentiel de sauvetage de la naloxone.
Chaque participant a reçu un kit de test de naloxone, et Aoki a fourni des instructions détaillées sur son utilisation.
“Il s’agit d’une compétence cruciale qui nous permet de sauver des vies”, a-t-elle déclaré. “La naloxone est très facile à utiliser, très sûre, et c’est le seul moyen d’aider une personne victime d’une overdose d’une manière qui puisse la sauver.
L’appel d’Aoki en faveur d’une formation à la naloxone a renforcé la nécessité urgente pour la société de remettre en question ses préjugés sur l’addiction.
“Nous vivons une période de crise”, a-t-elle déclaré. “La crise de l’empoisonnement par les drogues toxiques a un impact considérable. Nous perdons des gens tous les jours. Je crois qu’il y a maintenant jusqu’à sept décès par jour rien qu’en Colombie-Britannique pour les décès par overdose.”
Les ateliers de ce type illustrent la manière dont les communautés peuvent tisser des liens significatifs, démanteler les stigmates néfastes et sauver des vies. Mme Doucette encourage toute personne intéressée par l’organisation d’événements ou le soutien d’initiatives de lutte contre les dépendances à la contacter à l’adresse suivante : vicky.doucette@forces.gc.ca.
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