TSPT : La roue du traumatisme

Thomas Goenczi
Collaborateur de Lookout

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Des événements traumatisants interagissant avec notre état psychologique peuvent générer de profondes blessures psychiques comme le Trouble stress-traumatique (TSPT), formant une tempête parfaite pour l’angoisse mentale. Nos expériences passées et notre constitution psychique rencontrent un événement critique qui changera notre vie à jamais.

Si les réactions aux traumatismes ont des points communs, les expériences individuelles et le traitement diffèrent considérablement. Cependant, la façon dont nous en sommes arrivés là et la façon dont nous allons le traiter sont uniques et distinctes pour nous. C’est la raison pour laquelle nos traumatismes nous affectent différemment.

Les traumatismes suivent souvent un schéma cyclique :

1. Blessé : Les individus manquent de mécanismes d’adaptation efficaces, éprouvent des émotions accablantes et n’ont qu’une vision limitée de l’impact de l’événement. Cela peut conduire à une stagnation psychologique où l’on se retrouve souvent à répéter les mêmes schémas autodestructeurs. Cette situation peut être torturante parce que l’on n’est généralement pas conscient de ce cycle et de la manière dont il peut faire dérailler la vie de quelqu’un. Nous restons parfois dans cet état de blessure et nous trouvons souvent des justifications pour rester blessés – nous restons à l’aise.
2. Découverte : Réaliser et accepter les effets néfastes de l’événement traumatique sur notre psychisme. Il faut du temps pour découvrir et surtout accepter que nous avons vécu quelque chose de traumatisant. Nous traversons des eaux de choc et de déni, certains d’entre nous pensant qu’ils peuvent se débrouiller seuls parce qu’ils ont les ressources et la constitution psychologique pour le faire. D’autres ressentent le doute et la peur, paralysés par le traumatisme.
3. Le traitement : Le traitement inconscient commence presque immédiatement après l’événement et se manifeste par des rêves et des flashbacks. Le traitement conscient implique de chercher activement de l’aide et nous pouvons commencer à faire le travail nous-mêmes. À ce stade, la pleine conscience peut apporter un sentiment d’utilité et de gratitude.
4. Le changement : Nous commençons à devenir psychologiquement plus forts ou plus faibles. Le traumatisme peut être un feu en mer pour l’ego, mais nous devons réaliser que notre traumatisme n’a pas à nous définir. Il peut être un catalyseur de croissance personnelle, nous pousser à revenir sur le chemin de notre vie et potentiellement aider les autres..

Ces catégories s’imbriquent les unes dans les autres et peuvent se produire simultanément. Par exemple, la découverte ne consiste pas seulement à réaliser le traumatisme, mais aussi à comprendre son impact profond et ses origines.

Le traumatisme n’est pas linéaire, il se développe de manière unique chez chaque personne. Il n’existe pas de traitement unique pour les traumatismes, ce qui peut être extrêmement décourageant ; la roue des traumatismes tourne. Cependant, nous avons aussi la possibilité de nous saisir de cette roue et de mieux orienter notre vie. En réfléchissant consciemment à notre traumatisme et en travaillant dessus, nous pouvons commencer à reprendre le contrôle et à réduire notre attachement à ce traumatisme. Bien que blessés, nous ne sommes pas brisés et notre vie peut à nouveau valoir la peine d’être vécue.

Thomas Goenczi est un ancien combattant de la MRC et un conseiller clinique diplômé qui exerce en cabinet privé : Well Then Therapy.

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